- Le 23-03-05 -
Brise en silence la chaîne qui te retiens,
Largue les amarres et gonfle en grand tes voiles
Au vent qui veut t'emporter. La nuit vient,
Complice, où les secrets les plus beaux se dévoilent.
Ta quille s'est fêlée un jour noir de décembre,
Et tu sais la tempête fatale au lointain ...
Lorsque l'on sent que tout dans le corps se démembre
Mieux vaut partir, seul, vers le naufrage certain ;
Autant éviter que des innocents en souffrent !
Il est des choses que l'on ne peut empêcher ;
Personne à prévenir pour éviter ce gouffre
Où plongent les hommes et même les objets.
Le temps, ce fléau, qu'il soit tempête ou vieillesse,
Pousse les plus braves, ainsi, à s'exiler
Quand leur âme pleine déborde de sagesse ...
Et puis s'éteignent, vaguement désabusés.
- Maintenant, fier navire, file au long des flots sombres
Où se reflètent à peine quelques étoiles ;
Laisse toi glisser où disparaissent les ombres ...
Il est venu, le temps de dégonfler les voiles -