Un jour, j'ai rêvé ...

Un jour, j'ai rêvé de t'embrasser Ludivine,
En te serrant tendrement, mais si fièrement !..
Et ta peau, ta poitrine contre ma poitrine
Eveillaient en moi de bien sensibles sentiments.

Je t'ai imaginé répondre à mon baiser
D'une chaleur tendre et passionnée, presque humide
De cette ardeur que rien ne pouvait apaiser...
Je t'ai senti lentement glisser vers ton lit,

M'entraînant dans tes bras. Ah, quel rêve c'était !
Nous étions là tous les deux, enlacés par l'un,
Enlacés par l'autre, sans jamais s'arrêter...
La passion restait intacte et douce sans fin.

Nous nous sommes déshabillés très doucement,
Très simplement, trop lentement sans doute en toi,
Avant de nous serrer plus fort encore qu'avant !
Je sentais mon corps devenir dur comme du bois.

Nous nous sommes murmurés ces mots envoûtants
Que les lèvres déposent sur les lèvres chéries,
Et que les coeurs amoureux apprécient tant.
Puis, tout à coup, tu as poussé un petit cri...

Le monde cessait d'exister autour de moi ;
Ton souffle était mon vent, tes yeux mon seul soleil...
Le monde cessait de tourner autour de moi :
Tu m'aimais, je t'aimais, sans espoir de sommeil !

Ce rêve était trop beau d'être ainsi l'un en l'autre,
Râlant d'un même râle sincère et langoureux.
Quel bonheur que cette joie qui fût la notre
Un instant ! Je m'en souviens encore ... Mes cheveux

Pour tes mains fiévreuses formaient un nid moelleux.